Paysage audiovisuel africain : Interview de Nathalie Folloroux, Canal+ International

World TV updates - décembre 2017
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La chaîne CANAL+ est diffusée en Afrique depuis 2001. Quelle est la stratégie de votre chaîne sur ce marché ?

En 2011, CANAL+ s'adressait principalement à une audience d'expatriés qui voulaient garder un lien avec leurs chaînes de télévision habituelles.

Notre base d'abonnés s'est considérablement agrandie ces dernières années, nos chaînes ont donc aussi évolué pour toucher nos nouveaux clients. L'objectif est de proposer à nos clients, dont la plupart font partie de la classe moyenne émergente, des programmes qui répondent à leurs attentes.

Par conséquent, notre programmation inclut de plus en plus de programmes africains pour satisfaire le besoin de proximité de nos clients. En effet, nos clients veulent, dans une certaine mesure, pouvoir se projeter et se reconnaître dans les contenus que nous diffusons.

Ces programmes africains appartiennent à plusieurs genres :

  • Divertissement et factuel, avec une émission humoristique hebdomadaire, « Le Parlement du Rire », un documentaire ou un magazine d'informations hebdomadaire le mardi en prime time (« Les Mardis de l'Afrique ») et une émission trimestrielle de musique live (« + d'Afrique Live »)

  • Séries : nous avons également commencé à produire nos propres séries africaines. Depuis quelques mois, nous diffusons des séries courtes dont « Barbershop » et, actuellement à l'antenne, « Chérie Coco », notre adaptation africaine du format au succès mondial de « Un gars une fille », diffusée à 20 h 25 sur CANAL+. Des séries longues sont aussi en cours de production et seront bientôt diffusées

  • Enfin, le sport : nous produisons quatre chaînes de sport sous la marque CANAL+ (CANAL+ SPORT 1, 2, 3, 4 et une chaîne très récente appelée A+ SPORT). Nous y diffusons des compétitions internationales, mais aussi des tournois sportifs africains dont « La Coupe d'Afrique des Nations », « Le FIBA Afrobasket » ou des compétitions cyclistes telles que « Le Tour du Faso ». Nous réalisons également plusieurs magazines sportifs comme « Talents d'Afrique » ou « Onze d'Europe ».

Notre stratégie est de créer des chaînes de télévision spécifiques pour le public africain, telles qu'A+, Nollywood TV ou Novelas TV, en plus de nos chaînes CANAL+ TV.

D'après vous, quels facteurs essentiels une chaîne de télévision doit-elle prendre en compte pour pénétrer le marché africain ?

Comme pour tout marché, les facteurs clés à prendre en compte sont les goûts particuliers des audiences que vous voulez toucher.

Nous constatons qu'en Afrique, comme expliqué, nos audiences veulent regarder des programmes locaux de belle facture, qu'il s'agisse de sport, de fiction ou d'émissions. Il ne devrait pas y avoir de différence en termes de qualité de production entre les programmes internationaux et africains. C'est l'objectif que nous nous efforçons d'atteindre avec les productions locales de CANAL+.
Néanmoins, cette envie de proximité ne signifie pas que les Africains ne veulent pas des programmes internationaux : le cinéma, surtout les blockbusters, et les séries, quelle que soit leur origine, figurent aussi parmi leurs choix de prédilection.

Quelles initiatives récentes ont marqué le paysage audiovisuel africain ?

Il y a plusieurs initiatives notables dans le paysage audiovisuel africain :

  • La première, qui existe depuis quelques années, est le renouvellement des chaînes panafricaines, c'est-à-dire des chaînes créées spécifiquement pour le marché africain : j'ai déjà mentionné nos propres chaînes, A+, Novelas TV et Nollywood TV. Il y a aussi Nollywood Epic, une toute nouvelle chaîne. D'autres groupes de médias ont également suivi cette tendance, par exemple BBLack, Edan et Fashion Africa.
     
  • La deuxième est le passage à la TNT dans plusieurs pays, dont la Côte d'Ivoire, où CANAL+ a obtenu l'autorisation de lancer une chaîne gratuite. Le groupe va donc se lancer dans sa première expérience de diffusion gratuite en Afrique.
     
  • La troisième est la professionnalisation du secteur de la production, pas seulement en Afrique du Sud ou au Nigeria, mais aussi dans des pays francophones tels que le Sénégal, la Côte d'Ivoire ou le Burkina Faso, où les productions prospèrent.

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Attention : ne s'applique qu'à une proportion. Le Taux Moyen est une moyenne de proportions et la Part d'audience un rapport de proportions.
Cet outil est donné à titre indicatif. Il ne saurait pouvoir s'appliquer sans autres précautions à des fins professionnelles.

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